L’exposition regroupe près de 80 œuvres réalisées de 1935 à 2009 (huiles sur toile, aquarelles et encres de Chine sur papier) provenant de collections publiques et privées.
Zao wouu-ki salle-3-annees-1970-culturespaces-eric-spiller.jpg, mai 2021
https://www.zaowouki.org/fr/zao-wou-ki-il-ne-fait-jamais-nuit-a-lhotel-de-caumont/

Cet ensemble a pour ambition de mettre au jour un des grands thèmes de création de l’artiste : inventer de nouveaux espaces picturaux construits à partir de son travail sur la couleur et la représentation de la lumière.
Il témoigne de la quête de ce que le peintre nommait « l’espace du dedans », ce qui ne se voit pas et qui l’habite.


Source : parisXIV.com

Dans la période qui suit son installation à Paris en 1948, Zao Wou-Ki explore le thème de la lumière diurne ou nocturne dans une série d’œuvres poétiques intégrant simplement la représentation des astres lunaire et solaire.
Le passage à l’abstraction, dans les années 50, provoqué en partie par la découverte de l’œuvre de Paul Klee, qu’il pratiquera sans rien renier de ses racines chinoises, enrichit son rapport à la lumière et à l’obscurité, exprimées alors par le jeu des masses colorées, qui s’affrontent ou fusionnent.
La pratique de l’encre de Chine, à partir des années 1970, lui permet de faire évoluer la tradition chinoise.
Il entame alors un travail sur le vide, associé au blanc ou à la réserve, et le plein, associé au noir de l’encre.
Les œuvres des années 1970 et 1980 renvoient à une face plus sombre correspondant à des périodes de souffrances et de deuil.
Guidé à ses débuts et jusqu’à la fin de sa vie par le génie de Paul Cezanne, Zao Wou-Ki a lui aussi été sensible à la lumière spécifique du soleil du midi de la France.
Après avoir loué entre 1958 et 1972 un atelier dans le Var où il retrouvait nombre d’amis, Josep Lluis Sert lui construit un atelier à Ibiza en 1973.
A partir de 2004, Zao Wou-Ki séjourne à plusieurs reprises dans la propriété du Luberon du couturier Emanuel Ungaro, très attaché à sa ville natale d’Aix-en-Provence.
Zao Wou-Ki y travaille « sur le motif », fait nouveau pour lui, et peint une série d’aquarelles qui seront présentées pour la première fois à l’Hôtel de Caumont.
Elles rendent compte de la luminosité et des couleurs tantôt flamboyantes tantôt assourdies des paysages du Luberon.

Tiré de https://www.caumont-centredart.com/fr/zao-wou-ki et de l'article de Ha. B. du Monde.