La Capitale vient de s’équiper d’une Maison des Avocats flirtant avec le nouveau TGI de Paris. Ces bâtiments ont été réalisés par une agence d’architecture reconnue RPWB ou en décodé Renzo Piano, qui fut en son temps l’un des architectes du Centre Pompidou de Beaubourg.


C’est un bâtiment dont les façades sont en verre, de forme triangulaire avec des porte-à-faux importants, l’ensemble reposant en cinq points sur des blocs de bétons assimilables à ceux sur lesquels s’assoient nos centrales nucléaires, le tout pour glisser ces cinq points d’ancrage entre le métro, les puits d’accès, les réseaux d’une ville… Il est de huit étages.
Diantre, me direz vous, selon des journalistes et les architectes, le « principe de vérité constructive » repose sur un « exosquelette transparent » constituant un « prisme en apesanteur », transparence délivrant une « atmosphère voluptueuse » le jour, pour « donner de la lumière à la ville la nuit, avec un effet lanterne » grâce à cette double façade.
Alors je croyais que nous parlions de plus en plus d’écologie, même si je le suis raisonnablement ?
Il semble que non ou pas tout a fait…
A l ‘époque de la Très Grande Bibliothèque en 1994, certains s’étaient révoltés contre la transparence (hygrométrie et température) et la sécurité des ouvrages au feu (en l’occurrence les livres). Aujourd’hui nous respirons, les avocats derrière leurs façades en verre pourront subir les mêmes attaques provenant de personnes toutes aussi indélicates et tentant d’en vouloir à notre société.
Mais ni plus ni moins qu’au TGI, à quelques mètres, dans lequel se rend la Justice de notre pays.
Alors, nous entendons parler de plus en plus d’accès au sable qui devient contingenté au niveau des carrières, vu que l’on cherche aussi à le soutirer de la mer sans en connaître les retombées.
Quelles que soient la ou les réalisations.
Car il intervient partout, dans le béton, dans les vitrages, dans le bitume…
L’exemple actuel de la Chine venant se servir à grands renforts de bateaux dans les eaux des îles territoriales de Taïwan, en est le reflet.
Le reflet c’est également qu’avec ce sable nous faisons les vitrages, et qu’un immeuble vitré en est grand consommateur, que de surcroît l’énergie nécessaire pour maintenir un niveau de température doit aussi rentrer dans le bilan carbone. Ceci est l’impact de référence à l’écologie au travers des différentes COP. Quand seront prises les sages décisions ?
Alors, que deviennent des intentions louables et urgentes pour l’avenir de nos enfants et de nos petits enfants ? L’architecte doit il décider « d’éclairer les villes la nuit », ou devons nous responsabiliser enfin les donneurs d’ordres, même ceux publics ?
Cependant, et côté positif, en tant qu’ancien collaborateur d’architecte, ce bâtiment représente selon moi une œuvre contemporaine au Design affiné, esthétique, un joyau, mais avons nous besoin encore de joyaux aujourd’hui ?
Yvan Balp

Rédigé le 23/02/2021