Bérénice est une tragédie historique en cinq actes et en vers (1 506 alexandrins) de Jean Racine, représentée pour la première fois le 21 novembre 1670 à l’hôtel de Bourgogne.

A la mort de Vespasien, le père de Titus, on s'attend à Rome à une légitimation des amours de ce dernier à Bérénice, reine de Palestine.
Antiochus, roi de Commagène, ami proche de Titus, est secrètement amoureux de Bérénice depuis de longues années.
Mais, connaissant le mariage désormais imminent de sa belle, il décide de fuir Rome et l'annonce à Bérénice en même temps qu'il lui avoue son amour.
De son côté, Titus ayant sondé les assemblées romaines qui s'opposent à ses noces décide de renoncer à prendre Bérénice pour femme.
Il envoie Antiochus annoncer la nouvelle à la reine.
Celle-ci, sachant désormais les sentiments que l'ami de Titus nourrit pour elle, refuse de le croire.
Pourtant Titus vient lui confirmer qu'il ne l'épousera pas, tout en la suppliant de demeurer à son côté, ce que, in fine, refuse Bérénice.

On peut voir dans cette tragédie un reflet de la monarchie absolue et de l'exemplarité de Louis XIV.
Voltaire rapportera l'analogie née dans l'esprit de certains contemporains entre cette histoire et la renonciation fameuse du jeune Louis XIV à Marie Mancini lors du Traité des Pyrénées, qui lui avait imposé le mariage avec l'Infante d'Espagne.

Mais trêve de commentaires, regardons cette tragédie : Bérénice.