L'UNTL CHEZ VOUS ... - HistoireUn lieu d'échange pour les membres de l'Université nyonsaise du Temps Libre, leurs intervenants et leurs amis, créé en cette période de confinement pour rester en contact et partager nos préferences cognitives.2022-03-28T09:23:16+02:00urn:md5:2378474d7822c51a577680db9646e7e7DotclearVisioconférence proposée par les Archives Départementales de la Drôme le 19 janvier 2022 à 18 h 30urn:md5:90dbeaeb004254fe7794fa7de9a775e52022-01-17T15:16:00+00:002022-01-19T10:43:33+00:00Roland HaussyHistoire<p>Deux présentations sont prévues :<br />
-<strong> La commune de Montélimar : étude du pouvoir civil dans une ville co-dirigée</strong><br />
par Pierre Guyonnet<br />
- <strong>La naissance institutionnelle de la ville de Valence</strong><br />
par Julie Jeanblanc<br /></p> <p>Vous trouverez la présentation détaillée de ces interventions sur la page d'accueil du site internet des archives (https://archives.ladrome.fr).<br /><br /></p>
<p><a href="https://call.lifesizecloud.com/13113215"><strong>Rejoindre la conférence</strong></a></p>
<p>''Cette information nous est fournie par :<br />
<strong>Benoît CHARENTON</strong><br />
Directeur des Archives départementales de la Drôme<br />''</p>Conférence des Archives de la Drômeurn:md5:c006433a081bcd74e48f1beff85f87552021-05-22T09:02:00+01:002021-07-14T15:00:44+01:00Roland HaussyHistoire<p>Les Archives de la Drôme vous invitent au cycle de conférences du printemps 2021 : "<strong>Quoi de neuf sur l'histoire de la Drôme ?</strong>"<br />
Le 24 avril nous vous avions déjà proposé une première conférence, qui a été remarquable.<br />
Voici la deuxième qui se tiendra le <strong>mercredi 26 mai à 18h30</strong> :<br />.<br /></p> <p>Compte tenu des restrictions sanitaires toujours en vigueur, les conférences se déroulent en direct, sous forme de visioconférences.<br /><br /></p>
<p>- <strong>Entre justice et gestion : le registre de la vi-sénéchaussée de Montélimar (1446-1450)</strong> par Julie Jeanblanc.<br /><br />
- <strong>Les établissements scolaires du Diois face à la politique d'aménagement de l'État : chroniques de fermetures annoncées</strong> par Malorie Ferrand<br /><br /><img src="https://www.untl.net/echanges/public/.Conference_du_26_mai_m.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br />
Le lien pour rejoindre la conférence sera affiché sur la page d'accueil du site des Archives (https://archives.ladrome.fr) mercredi 26 mai matin.<br />
Mode d'emploi :<br />
La visioconférence est organisée grâce à l'outil collaboratif Lifesize.<br />
Pour rejoindre la conférence, utilisez uniquement le navigateur Chrome de Google.<br />
Saisissez le lien de l'invitation dans la fenêtre de votre navigateur.<br />
Il faut déclarer un nom (ou un pseudonyme) pour accéder à la réunion.<br />
Merci de déconnecter micro et caméra, comme le propose l'application Lifesize, avant d'accéder à la conférence. Un temps sera réservé en fin de conférence pour échanger avec les orateurs. Vous pouvez également utiliser le "tchat" de l'application Lifesize.<br />
Rendez-vous en ligne mercredi 26 mai à partir de 18h15 !<br />
<br /></p>Les Pillois pendant les guerres napoléoniennesurn:md5:29db9492e8e3961653187e3c9adf00f22021-05-11T10:30:00+01:002021-05-11T10:30:00+01:00Roland HaussyHistoire<p>Marylène Delmarre, présidente de l’association <em>Les Pilles, Histoire et Patrimoine</em>, nous informe de l'édition d'un numéro spécial Bicentenaire de la mort de Napoléon.<br /></p> <p>L'association a essayé de retrouver les Pillois ayant "voyagé" en Europe lors des guerres napoléoniennes.<br />
Des visites aux archives départementales seront nécessaires pour compléter le sujet.<br />
Si vous avez des documents le concernant, n'hésitez pas à en faire part à l'association :<br />
lespilles.histoireetpatrimoine@gmail.com<br /><br /></p>
<p><a href="https://www.untl.net/echanges/public/Bulletin_5_Pilles.pdf"><strong>Bulletin 5 Pilles.pdf</strong></a><br /><br /></p>
<p><em>Sur une proposition de Frédérique Vallier, secrétaire de l'UNTL.</em></p>La dernière bataille d'Anne de Bretagneurn:md5:4fd467ab29a0a0c93ec74c091ca4436c2021-05-08T14:40:00+01:002021-05-08T14:40:00+01:00Roland HaussyHistoire<p>Comment des recherches archéologiques ont permis de comprendre l'origine d'un charnier.<br />
Deux études passionnantes ont été publiées dans la revue PLOS One le 5 mai 2021. <br />
<em>Le monde</em> du même jour s'en est fait l'écho sous la plume de pierre Barthélémy.<br /></p> <p>En 2012-2013 à l'occasion de la transformation du couvent des Jacobins en centre de congrès à Rennes, des fouilles ont duré dix-huit mois et sont descendus jusqu’au niveau de la ville antique de Condate.<br />
Comme le couvent avait servi de nécropole aux XVIe et XVIIe siècles, plus de 800 sépultures ont été fouillées. Le chantier a été confié à l'INRAP et placé sous la direction de Rozenn Colleter, archéo-anthropologue.<br />
C'est en fin de fouille qu'a été découvert une fosse qui percute la voie antique.<br /><img src="https://www.untl.net/echanges/public/.Tombes_soldats_Anne_de_Bretagne_m.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br />
<em>Vue de la tombe de soldats de l’armée royale, inhumés au couvent des Jacobins, à Rennes (Ille-et-Vilaine)</em>.<br />
<em>ROZENN COLLETER / INRAP</em><br /><br />
Pendant deux semaines, les archéologues sortent les squelettes déposés sur trois niveaux.<br />
« Ils n’étaient pas jetés les uns sur les autres, ils avaient eu droit à un traitement funéraire, précise Rozenn Colleter. Les squelettes étaient ordonnés, les bras le long du corps ou sur le pubis. » <br />
Aucun indice matériel ne permettait de savoir qui étaient ces gens, d’où ils venaient, quand ils étaient morts, ni ce qui les avait tués. <br />
En combinant plusieurs méthodes – la datation au carbone 14, étude anthropologique des squelettes, génétique et, surtout, analyse isotopique –, l<strong>es chercheurs ont pu reconstituer les pièces d’un puzzle vieux d’un demi-millénaire</strong>.<br />
Tous les squelettes appartenaient à des hommes, et certains portaient les traces de blessures guéries. Il s'agissait donc de soldats.<br />
Certaines blessures allaient de bas en haut sur les membres inférieurs et montraient des coups dans le dos, ce qui a fait penser aux cavaliers que l’on attaque pour les faire tomber de leur monture et que l’on achève une fois à terre.<br />
Dans La période fournie par les résultats du carbone 14, le seul conflit connu est le siège de Rennes par l’armée française de Charles VIII, en 1491.<br />
Il s'agit de la dernière bataille d’Anne de Bretagne, qui signa la fin de l’indépendance de son duché et son intégration au sein du royaume de France.<br />
Comme il y avait deux fosses, les archéologues ont imaginé que chaque camp avait son fossé.<br />
L'analyse des isotopes peut indiquer la provenance géographique. En travaillant sur les dents, formées pendant la jeunesse, on peut savoir où les personnes ont grandi, tandis que les os, qui se régénèrent au cours de l’existence, révèlent où ces mêmes personnes ont vécu lors des dix dernières années.<br />
La première des deux études fournit une carte de distribution des isotopes du soufre. Il sert à dire à quelle distance de la mer la personne a vécu, car la pluie qui arrive de la mer est chargée en soufre .<br />
Dans la seconde étude, les scientifiques ont combiné les analyses des isotopes du soufre avec celles des isotopes de l’oxygène et du strontium.<br />
Grâce à cette sorte de triangulation isotopique, on en déduit que le grand charnier rassemblait très probablement des hommes de l’armée royale.<br />
A l’inverse, trois des quatre squelettes de la petite sépulture collective ont une origine bretonne.<br /><br />
Les chercheurs ont décidé de mettre leur programme statistique à la disposition de la communauté archéologique. <br />
Rozenn Colleter compte aussi s’en servir pour une autre fouille, réalisée à l’Hôtel-Dieu de Rennes sur des sépultures antiques des IIIe et IVe siècles.<br />
<strong>Quant à Anne de Bretagne, après le siège perdu de sa capitale, elle devint reine de France en épousant son vainqueur, Charles VIII, à 14 ans.</strong></p>Quoi de neuf sur l'histoire de la Drôme ?urn:md5:bde3cb37832b2babed4e748883068fcc2021-04-24T09:00:00+01:002021-04-26T07:34:17+01:00Roland HaussyHistoire<p>C'est le thème du cycle des conférences organisées par les archives départementales de la Drôme au deuxième trimestre 2021.<br />
Compte tenu des conditions sanitaires, elles se déroulent actuellement en visioconférence.<br />
La prochaine aura lieu le mercredi 28 avril à 18 h 80.<br /></p> <p>Voici le communiqué des Archives départementales de la Drôme :<br />
Nous sommes heureux de vous convier à notre cycle de conférences du printemps 2021 : "Quoi de neuf sur l'histoire de la Drôme ?"<br />
Compte tenu des restrictions sanitaires, les conférences se dérouleront en direct, sous forme de visioconférences.<br />
Mercredi 28 avril à 18h30 :<br />
<strong>Conflit de juridictions entre le pouvoir royal et le comte-évêque de Valence</strong> (1636-1659) par Stessy Lionneton<br />
<strong>Les comptes des communes rurales dans le Valentinois</strong> (fin XIVe-début XVIe siècle) : compter, contrôler, raconter par Ronan Capron<br /><br />
<a href="https://call.lifesizecloud.com/8925247"><strong>Lien pour rejoindre la conférence</strong></a><br />
<br />
Mode d'emploi :<br />
La visioconférence est organisée grâce à l'outil collaboratif Lifesize.<br />
Pour rejoindre la conférence, utilisez uniquement le navigateur Chrome de Google.<br />
Saisissez le lien de l'invitation ci-dessus dans la fenêtre de votre navigateur.<br />
Il faut déclarer un nom (ou un pseudonyme) pour accéder à la réunion.<br />
Merci de déconnecter micro et caméra, comme le propose l'application Lifesize, avant d'accéder à la conférence.<br />
Un temps sera réservé en fin de conférence pour échanger avec les orateurs. Vous pouvez également utiliser le "tchat" de l'application Lifesize.<br /></p>L'avenir est entre vos mains !urn:md5:45d6767790528fc4f37340139fab082a2021-04-22T08:30:00+01:002021-04-26T07:44:15+01:00Roland HaussyHistoire<p>Notre spécialiste de l'Europe à l'UNTL Lucien De Munter, membre et secrétaire du CA, nous signale la création d'une plateforme numérique mise en place par les institutions européennes.</p> <p>Le journal <em>Les échos</em> est le seul à ce jour à avoir donné l'information.<br />
Voila ce qu'en a dit Catherine Chatignoux, une de ses journalistes, le 19 avr. 2021 :<br />
C'est un lieu commun à laquelle les institutions européennes ont décidé de s'attaquer. Pas un sondage sans que les citoyens se plaignent de leur relation aussi lointaine que passive avec l'Union européenne. Dans le cadre de la <strong>Conférence sur l'avenir de l'Europe</strong> qui doit fixer les grandes orientations politiques des vingt prochaines années, les représentants des Etats-membres de la Commission et du Parlement ont inauguré lundi la plateforme numérique multilingue qui doit abolir les distances et permettre à « chaque » citoyen de participer au débat sur l'avenir de l'Europe.<br />
En brandissant le slogan « L'avenir est entre vos mains », les dirigeants de l'Union succombent à l'air du temps et introduisent une dose de démocratie participative dans l'action européenne.<br />
Derrière cette initiative se cache aussi de la part des Etats membres souvent divisés sur la direction à suivre, l'envie de mieux connaître la volonté de leurs opinions publiques et d'obtenir d'eux la légitimité nécessaire pour avancer.<br />
<strong>Nous vous suggérons d'aller voir cette plateforme et de nous dire ce que vous en pensez</strong>.<br /><br />
<a href="https://ec.europa.eu/info/strategy/priorities-2019-2024/new-push-european-democracy/conference-future-europe_fr"><strong>Cliquez ici</strong></a><br />
<br />
l'UNTL pourrait participer à ce débat sous une forme ou une autre.<br />
Nous attendons vos suggestions.</p>La valse européenneurn:md5:87adc08a5b7a269773836fc93b45c1ad2021-03-25T08:04:00+00:002021-04-12T08:35:28+01:00Roland HaussyHistoire<p>Non ce n'est pas une nouvelle danse mais le titre d'un livre qui vient de paraître et dont notre spécialiste de l'UNTL Lucien De Munter nous conseille la lecture.<br />
Il traite des relations très équivoques et incohérentes entre Etats-membres en union européenne.<br />
Elie COHEN et Richard ROBERT, La valse européenne : Les trois temps de la crise, Fayard, 2021 480 p</p> <p><img src="https://www.untl.net/echanges/public/.La-valse-europeenne_s.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br />
Partant des exemples tels que la crise de la dette souveraine grecque, la crise migratoire et la crise covid-19, les auteurs analysent ce dicton selon lequel l'Europe avance de crise en crise.<br />
Ils distinguent trois vagues : d'abord le silence ou le refus, puis une prise de conscience mais une réaction trop faible ou inadaptée, et finalement on arrive à une réaction qui dépasse l'ancienne norme ou l'ancien consensus.<br />
Cela permet aussi de montrer la contradiction entre le fait d'attendre une solution de l'Europe, tout en l'empêchant par une attitude qui préserve d'abord la souveraineté nationale.<br />
Dans l'actualité toute récente on peut aussi citer les exemples des normes d'émission CO2 des véhicules où les pays sans industrie automobile veulent des normes plus sévères alors que les ceux avec cette industrie freinent, ou encore dans le domaine de la défense, les débats autour de l'avion de combat du futur et le développement du char européen.<br />
Lucien de Munter<br /></p>
<p><a href="https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-du-week-end/l-invite-du-week-end-21-mars-2021"><strong>Voici l'interview de l'auteur par France-Inter réalisée le 21 mars 2021</strong></a></p>Les damnés de la Communeurn:md5:91538be94e18b55e4420d6b4144a25542021-03-24T07:10:00+00:002021-03-24T10:15:21+00:00Roland HaussyHistoire<p>Si vous n'avez pas eu la possibilité de voir ce film sur ARTE le 23 mars 2021, il est possible de le revoir.<br />
Ce sera une bonne préparation à la conférence que donnera Fabienne Anglaret en mai 2021.</p> <p>Du soulèvement du 18 mars 1871 à la "Semaine sanglante" qui s'acheva le 28 mai 1871, Paris fit il y a 150 ans l'expérience d'une insurrection populaire et démocratique. Raphaël Meyssan nous plonge au cœur de cette révolution singulière, grâce à un étonnant dispositif esthétique, construit autour de gravures d'époque.<br /></p>
<p>À la fin des années 1860, Paris gronde. Dans un Second Empire qui se veut libéral, Napoléon III a chargé le préfet Haussmann de moderniser la capitale pour en faire un paradis de la grande bourgeoisie. Tandis que la misère et les loyers augmentent, la contestation populaire prend de l’ampleur. Pour affirmer son autorité, l’empereur tente de détourner la colère sociale contre un ennemi extérieur et déclare la guerre à la Prusse. Mais le conflit vire au fiasco. Le 3 septembre 1870, Napoléon III est fait prisonnier. L’empire s’effondre, la République est proclamée et le gouvernement provisoire, installé à Bordeaux, décide de négocier la paix avec les Prussiens. Dans la capitale assiégée, les habitants, eux, refusent de se rendre. Après une élection, la Commune de Paris est proclamée le 28 mars 1871 et, en deux mois, expérimente des réformes sur tous les terrains : politique sociale, éducative, culturelle, égalité des sexes, laïcité... Réfugiés à Versailles à l'instigation d'Adolphe Thiers, chef du gouvernement, les tenants de l’ordre, eux, remobilisent une armée prête à marcher sur Paris...<br />
<em>Texte tiré du site d'Arte.</em><br />
<img src="https://www.untl.net/echanges/public/.Groupe_de_canonniers_de_la_Commune_aux_barricades_de_la_rue_de_Catiglione_s.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br /></p>
<p><a href="https://www.arte.tv/fr/videos/094482-000-A/les-damnes-de-la-commune/"><strong>Cliquez ici pour voir le documentaire</strong></a></p>La journée du 18 mars 1871 dans les journauxurn:md5:1e26f1bb0c770326b023b63ada9fe5592021-03-19T07:04:00+01:002021-03-19T07:04:00+01:00RédacteurHistoire<p>Il y a 150 débutait à Paris une insurrection qui marquera fortement l'histoire collective de notre pays alors qu'en fait les événements sont assez peu connus du public.</p>
<p>Aujourd'hui, nous proposons de lire quelques journaux d'époque.</p> <p>L'UNTL vient de recevoir de la Bibliothèque nationale de France une réédition intégrale de journaux d'époque que les adhérents pourront consulter dans la bibliothèque de la salle 11, quand celle-ci sera accessible au public, bien entendu.<br />
<br />
En attendant, grâce à un partenariat avec Retronews, le site de presse de la BnF nous allons publier, régulièrement des journaux qui ont couvert cette période.
<br />
Cliquez sur l'extrait de journal pour le lire<br /><br /></p>
<p><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4683752h/f1.item.zoom"><img src="https://www.untl.net/echanges/public/images/.lecridupeuple_m.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></a><br /><br />
<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k272165w/f1.item.zoom"><img src="https://www.untl.net/echanges/public/images/.lefigaro_m.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></a></p>
<p><br /></p>
<p>Vous trouverez aussi sur Retronews un cycle intitulé <ins><a href="https://www.retronews.fr/cycle/souvenirs-des-barricades-il-y-150-ans-la-commune-de-paris">Souvenirs des barricades : il y a 150 ans, la Commune de Paris</a></ins> avec de passionnantes études sur cette période.<br /></p>Aujourd'hui 18 mars ! Il y a 150 ans la commune de Paris se soulèveurn:md5:537e39fdec2a3643239d1f2d99a08ae62021-03-18T07:08:00+01:002021-03-18T07:08:00+01:00RédacteurHistoire<p><a href="https://untl.net/Files/Other/2020-2021/La_Commune-Le_18_mars_1871.pdf" title="Pour lire l'extrait"></a>Fabienne Anglaret, prépare une conférence sur la Commune de Paris qui devrait avoir lieu en mai.</p>
<p>En attendant elle nous livre un extrait de son ouvrage consacré à cette journée du 18 mars 1871.</p> <p>Ce texte est un extrait du tome 2 de son roman historique <em>Étienne, un journaliste au temps de la Commune</em>.
<br />
<br /></p>
<p><img src="https://www.untl.net/echanges/public/images/.tome-2-etienne-v2_m.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br />
<br />
<ins><a href="https://untl.net/Files/Other/2020-2021/La_Commune-Le_18_mars_1871.pdf">Pour lire l'extrait</a></ins><br />
<br />
Pour information le roman <em>Étienne, un journaliste au temps de la Commune</em> (Tome 1 Paris assiégé et Tome 2 Paris insurgé) a été édité en 2017 n'est actuellement plus disponible en librairie, mais il reste quelques exemplaires à Fabienne qu'elle vend à moitié prix soit 20€ les deux ( ils sont indissociables ) au lieu de 40€ . <br /></p>
<p>Elle se fera un plaisir de vous les apporter lors de son passage à Nyons en mai (même si la conférence a lieu en visioconférence).<br /></p>
<p>Merci de transmettre votre commande à
<ins><a href="mailto:%63%6f%6e%74%61%63%74%40%75%6e%74%6c%2e%6e%65%74">contact@untl.net</a></ins><br /></p>
<p><br />
Demain, vous trouverez des extraits de journaux relatant les faits de cette journée du 18 mars 1871.</p>Le 8 mars, il y a 150 ansurn:md5:9a4793355cf43b9add5f4a0d472eadb72021-03-08T16:56:00+01:002021-03-08T17:10:19+01:00RédacteurHistoire<p>Après la défaite de 1870, l'élection au suffrage universel <ins>masculin</ins> d'une Assemblée nationale à majorité monarchiste, une période insurrectionnelle commence à poindre et particulièrement à Paris.</p>
<p>De nombreux journaux se créent et donnent la parole à des tribuns.</p> <p>Parmi eux parcourons le numéro 2 du journal Le Châtiment du 8 mars 1871.<br /></p>
<p><a href="https://www.untl.net/echanges/public/images/Capture.JPG"><img src="https://www.untl.net/echanges/public/images/Capture.JPG" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></a><br /></p>
<p>En page 2, figure un intéressant article intitulé "Instruisons ! Instruisons !" dans lequel on apprend que la mairie du 3e arrondissement de Paris a rendu obligatoire "pour les enfants des deux sexes" l'instruction, plus de dix ans avant les lois Jules-Ferry.
<br /></p>
<p><ins><a href="https://www.retronews.fr/journal/le-chatiment-paris/8-mars-1871/2771/4389371/2">Pour consulter l'article sur Retronews</a> </ins><br /></p>
<p>Document publié avec l'aimable autorisation de <a href="https://www.retronews.fr/"><strong>RETRONEWS</strong></a>, le site de presse de la BnF.</p>6000 mariages dans la journée !urn:md5:8e626cf356dcdc2e2c82bc639318af852021-01-14T10:00:00+00:002021-02-17T08:44:59+00:00Roland HaussyHistoire<p>A l'occasion de son remariage avec Marie-Louise d'Autriche en 1810, L'empereur Napoléon Ier a décidé de doter des jeunes filles de tous les cantons de France par leur mariage avec des militaires en retraite. On parle aussi des « Mariés de l'Empereur ».<br />
Si un de vos ascendants s’est marié le 22 avril 1810, il en fait peut-être partie...<br /></p> <p><strong>Le contexte :</strong> <br /><img src="https://www.untl.net/echanges/public/.mariage01_s.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br />
Pour s’assurer une descendance, Napoléon se sépare de Joséphine de Beauharnais et décide d’épouser Marie Louise d’Autriche. Le peuple français demeurant hostile à cette nouvelle alliance et à cette « Autrichienne » qui évoque par trop la Révolution, l'empereur décide alors de marquer l'événement de son mariage dans tout le pays par des actes de générosité et de bienveillance.<br />
Il permet la libération des détenus qui ne le sont plus que pour le non-paiement des amendes, la possibilité d'élargissement pour les individus emprisonnés pour dette fiscale, la suppression des dettes envers le bureau des nourrices du département de la Seine ainsi qu'une large amnistie en faveur des déserteurs.<br />
Et également donc le Titre IV, « Du Mariage de six mille Militaires », qui permet à six mille soldats en retraite des campagnes révolutionnaires ou napoléoniennes de prendre une épouse à laquelle l'État remet une dot de 600 ou 1 200 francs.<br /><br />
Vous trouverez à l’adresse ci-dessous la liste par départements des mariages déjà répertoriés.<br />
<a href="http://www.memorial-genweb.org/napmargenweb/accueil.php"><strong>Liste des mariages</strong></a>
<br />
Vous pouvez aussi vérifier sur les actes de mariage du 22 ou 23 avril 1810. (Certains ont eu lieu plus tard dans l’année.) Les termes y sont très explicites.<br /><br />
<strong>Titre IV - Du mariage de six mille Militaires</strong><br />
5. Six mille militaires en retraite, ayant fait au moins une campagne, seront mariés le 22 avril prochain, avec des filles de leurs communes, auxquelles il sera accordé une dot de douze cent francs pour Paris, de six cents francs dans le reste de l'Empire, à savoir : <br />
• soixante dans la ville de Paris,<br />
• dix dans chacune des villes dont l'état est annexé au présent décret (A) ;<br />
• cinq dans chacune des villes dont l'état est annexé au présent décret (B) ;<br />
• deux dans chacune des villes dont l'état est annexé au présent décret (C) ;<br />
• un dans chacune des justices de paix de l'Empire.<br /><br />
6. Les militaires et les filles à marier seront choisis de la manière suivante, à savoir :<br />
• Pour la ville de Paris, par délibération du conseil général faisant fonction de conseil municipal, approuvée par le préfet.<br />
• Pour les villes chefs-lieux de département, par délibération du conseil municipal, approuvée par le préfet.<br />
• Pour les villes qui ne sont pas chefs-lieux de département, par délibération du conseil municipal, approuvée par le sous-préfet.<br />
• Pour les justices de paix, par une commission composée de deux maires et de deux curés désignés par le sous-préfet, et du juge de paix, qui présidera la commission et la réunira dans son domicile.<br />
7. Les communes qui ne seraient pas comprises dans les articles précédents, pourront, sur la délibération du conseil municipal, approuvée par le sous-préfet, marier un militaire et une fille de la commune, en se conformant, pour le choix et pour la quotité de la dot, aux dispositions ci-dessus. <br /><br /></p>
<p><em>Ce billet a été rédigé par Martine Lambert co-présidente de l'UNTL</em></p>Retour en 1580 !urn:md5:33c57aafbe4a8187790ef05daea8286b2021-01-07T09:00:00+00:002021-01-07T09:00:00+00:00Roland HaussyHistoire<p>Dans un billet daté du 4 avril 2020, nous écrivions :<br />
En cette période de confinement, c'est le moment de se pencher sur ses racines.<br />
Retrouver la trace de ses ancêtres est une activité passionnante et une façon de retrouver l'histoire (et la géographie), de partager des informations avec de lointains cousins....<br />
Aujourd'hui nous avons lu un testament rédigé en 1580 à Grasse par un de nos ancêtres.<br />
<strong>Quelle était l'inquiétude à cette époque ?</strong><br />
<br /></p> <p><strong>Testament chez Me Honoré BERNARD, notaire à Grasse</strong><br />
<q> Le 27 mars 1580, Guillaume GAUSENT marchand de Grasse sain de son corps lègue à Barnabelle CAVALLE sa femme toutes ses robes, accoutrements, joyaux qu'il lui a fait ensemble et 3 anneaux d'argent qu'il dit avoir en gage de quelques personnes pour en faire à son plaisir,....</q><br />
Un peu plus loin :<br />
<q>Fait ladite CAVALLE tuteresse de Jehan son fils et jusqu'à ce qu'il soit d'âge de vingt ans, devra le nourrir, entretenir honnêtement selon la faculté de son dit légat et le fera aller à l'école pour apprendre tel art qu'il voudra durant le temps au bout duquel elle lui remettra tout ce qui est dessus,...</q><br />
A la fin du testament, le notaire écrit :<br />
<q><strong>Les témoins sachant écrire ne se sont point soussignés, ni approchés de moi, ni moi d'eux, pour raison de la peste contagieuse régnant à Grasse</strong>.</q><br />
<br />Il est indiqué dans un codicille que le testament a été écrit dans la vigne de Monet MERCURIN.<br /><br />
Grâce à ces précautions, Guillaume GAUSENT a échappé à la peste...<br />
<br /><img src="https://www.untl.net/echanges/public/.Peste_Bruguel_ancien_s.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" />
<em>Le Triomphe de la mort (Prado, Madrid, 1562, 117x162 cm) de Bruegel l'ancien témoigne de l'influence de Bosch</em>.<br />
<br />
Ci-dessous, un extrait de « La grande peste de 1580 à Cannes », article de Robert Jeancard, in Provence Historique 1951 :<br />
<q>C'était un mal bizarre commençant par la coqueluche et finissant par une consomption qui vous enlevait au bout de six jours.</q><br />
Aussi, se défiait-on de tout le monde et prenait-on les précautions les plus minutieuses : le registre nous montre les pestiférés dictant leur <strong>testament de la fenêtre ou de la porte de leur maison, voire de l'écurie où ils se sont réfugiés. Les témoins lettrés refusent de signer <q>por ne s'infester de peste qu'est en ce lieu</q></strong><br />
Les confessions comme les testaments doivent se faire à distance, l'on tient le milieu de la rue pour éviter le moindre frôlement des objets qui encombrent les bordures ou qui tombent des fenêtres. Pour plus de sûreté, les vêtements flottants, capes ou soutanes, ont dû être abandonnés. Les règlements d'argent s'opèrent en versant les écus et les pinatelles, dans une écuelle pleine d'eau acidulée. Les parents, les amis, se saluent de loin, sans oser se parler. Depuis longtemps déjà l'eau bénite a disparu des bénitiers ...<br /><br />
Marie-Christine et Roland Haussy</p>L'Europe et l'enseignementurn:md5:16d6efaca027205b3d1ec49686611f502021-01-05T15:44:00+00:002021-01-05T15:44:00+00:00Roland HaussyHistoire<p>Lucien de Munter, notre intervenant en politique européenne et internationale, nous signale la publication récente (octobre 2020) d'un rapport de l'institut Jacques-Delors qui met le doigt sur les insuffisances de l'enseignement de l'Europe dans les programmes des cours des différents pays qui la composent.<br />
Vous pouvez le consulter sur le site de l'institut :<br />
<a href="https://institutdelors.eu/publications/enseigner-leurope-en-france/"> www.institutdelors.eu</a><br />
L'analyse ci-dessous est tirée d'un article du journal <em>les échos</em> daté du 29 décembre 2020 sous la plume de Catherine Chatignoux.</p> <p>Si vous demandez à n'importe lequel de vos voisins qui est Paul-Henri Spaak, ce qu'a apporté le Traité de Maastricht ou quelles sont les compétences de la Commission européenne, il sera sans doute bien en peine de répondre car on ne lui a pas appris l'histoire de la construction européenne.<br />
Il est à noter que les Français sont ceux qui en Europe, nourrissent la plus grande méfiance à l'égard de l'Union européenne.<br /></p>
<p>« Il ne s'agit pas de créer un lien de causalité direct entre ces deux constats », note d'emblée Thierry Chopin, l'auteur de ce rapport consacré à l'enseignement de l'Europe en France, mais plutôt de considérer que « puisque la France a fait le choix de participer à la construction européenne, <strong>il est important de mieux former, informer et consolider les connaissances des futurs citoyens français et européens sur l'Europe</strong> ».<br />
Chaque apprenti citoyen devrait acquérir, selon lui, outre une compétence scolaire, une compétence civique européenne sur laquelle asseoir convictions et opinions personnelles.<br />
On n'y est pas.<strong> L'Europe est la laissée-pour-compte des programmes scolaires français</strong>, qu'il s'agisse de l'enseignement de l'histoire, de la géographie ou de l'éducation civique. Les événements historiques transnationaux (la naissance de la démocratie, l'Europe médiévale, la renaissance, les Lumières) sont traités trop systématiquement à partir de l'exemple national. « L'Europe est reléguée au second plan, et considérée comme une toile de fond pour aborder le cas français », peut-on lire dans le rapport.<br /><br />
<strong>Le petit tour d'Europe</strong> que fait l'auteur montre que la situation n'est pas franchement meilleure en Allemagne ou en Pologne. Pour la Pologne notamment, « Les programmes des écoles et des lycées sont marqués par une tendance néo-nationale caractérisée par la prédominance de l'histoire polonaise et par l'appauvrissement de la dimension européenne en histoire contemporaine », souligne le rapport.<br /><br />
La bonne élève semble être l'Italie, où la volonté d'inscrire le pays dans l'Europe semble davantage prise en compte. Depuis la rentrée 2020, les lycéens italiens suivent un cours d'éducation civique où l'enseignement des institutions européennes est obligatoire.<br />
<strong>Le rapport fournit une longue liste de propositions pour combler les lacunes constatées</strong>.<br />
L'objectif est de compléter le récit du « roman national » par un récit européen en élargissant à d'autres nations le traitement des événements marquants de l'histoire de France. « Il faut donner aux élèves des repères dans le temps et travailler sur des « lieux de mémoire européens » : Florence, Prague, Auschwitz, le mémorial de Caen…<br />
<br />
Les élèves apprendraient ainsi que l'Europe des Lumières ne s'est pas éteinte à la frontière française mais a fleuri aussi en Allemagne avec l'Aufklärung de Kant, en Espagne et en Italie !<br />
Il faudrait aussi apprendre les différents contours de l'Europe, ceux de l'euro, ceux de Schengen et de l'Europe politique.<br />
Il faudrait enfin donner à réfléchir sur les niveaux complémentaires de la citoyenneté, française et européenne.<br />
Thierry Chopin ne prêche pas entièrement dans le désert. Dans la préface qu'il a rédigée, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune évoque<strong> la création toute récente d'un Observatoire de l'enseignement de l'histoire en Europe sous la houlette du Conseil de l'Europe</strong>, destiné précisément à faciliter l'échange de bonnes pratiques entre les Etats. Le responsable politique y voit « un marqueur fort de la volonté collective de mieux faire reconnaître l'histoire et les histoires européennes ».</p>Le déblocage du plan de relance européenurn:md5:f699ca05b2c68e2377b8f86320bcd3022020-12-13T09:00:00+00:002020-12-13T16:14:03+00:00Roland HaussyHistoire<p>L’Allemagne, qui préside le conseil de l’Union européenne jusqu’à la fin de l’année, a rédigé une note précisant le fonctionnement du mécanisme associant budget européen et respect de l’Etat de droit qui répond aux inquiétudes de la Hongrie et de la Pologne qui se disent désormais prêtes à lever leur veto.<br />
<strong>Le conseil Européen devrait entériner cette proposition allemande</strong> jeudi prochain 17 décembre 2020.<br />
Le parlement européen devra ensuite la valider.<br /><br /></p>
<p><strong>Lucien De Munter, notre intervenant UNTL en science politique, nous apporte son éclairage :</strong><br /></p> <p><strong>A Point de la situation actuelle</strong><br /></p>
<p>Le mécanisme de conditionnalité de versement des fonds européens au respect de l’Etat de droit, dont Varsovie et Budapest refusait le principe, n'est pas modifié par la proposition allemande.<br />
Mais les deux<em> frondeurs</em> estiment avoir obtenu des garanties suffisantes sur sa mise en œuvre.<br /></p>
<p>Ce mécanisme prévoyait que la Commission propose aux Etats membres de bloquer le versement de fonds à un pays dont les défaillances en matière d’Etat de droit menaceraient la bonne utilisation de l’argent européen, par exemple lorsque l’indépendance de sa justice n’est pas assurée. A la suite de quoi, le Conseil européen devrait se prononcer, dans les trois mois, par un vote à la majorité qualifiée (au moins quinze des vingt-sept Etats membres représentant au moins 65 % de la population européenne).<br /></p>
<p>La proposition allemande, de « <strong>déclaration interprétative</strong> » qui a permis de contourner la difficulté prévoit que si un pays devait contester la légalité de ce mécanisme devant la Cour de justice de l’UE, <strong>la Commission attendrait l’issue de cette procédure avant d’activer ce dispositif.</strong><br />
Compte tenu des délais prévisibles, cela signifie que la Commission ne pourra pas sanctionner budgétairement un Etat qui violerait l’Etat de droit avant 2022, l’année où sont prévues les prochaines élections législatives hongroises.<br />
Mais, pour arriver à ce compromis, les Européens ont aussi menacé Budapest et Varsovie non seulement de faire un plan de relance sans eux, et donc de les priver de plusieurs milliards d’euros, mais aussi de réduire drastiquement, dans le budget, les fonds de cohésion dont ils bénéficient largement.<br /><br />
<strong>B Analyse de Lucien De Munter sur ce plan de relance européen, intégration financière et distanciation démocratique</strong><br />
<strong>B1 Rappel sur le régime financier de l’Union européenne</strong>.
Dans une organisation internationale classique, le financement est assuré par les contributions des états-membres. <br />
Dans les traités de Rome et de Lisbonne, l’organisation supranationale doit disposer de son propre financement. On parle alors de « ressources propres ».<br />
C’est la position de principe mais la réalité est un peu différente.<br />
1) L’Europe dispose certes de ressources propres sous forme du produit des <em>droits de douane</em> (aux frontières extérieures), mais cela est à peu près la seule et elle diminue avec la baisse progressive des tarifs. Elle ne représente plus actuellement que15 % du budget.<br />
2) On a ensuite recouru au 1 % des <em>recettes de TVA</em> levés dans tous les Etats-membres (EM) : ce sont les états qui l’encaissent et versent leur quote-part à l’Union. Cette contribution représente un peu plus de 10 % du budget.<br />
3) Les trois quarts du budget consistent en la ressource<em> Produit National Brut</em>, qui est en fait une contribution des EM.<br />
La cerise sur le gâteau, c’est la limite absolue sur le budget européen égale à un poil au-dessus du 1 % du PNB total au niveau de l’Union.<br />
Cette réticence des EM concernant les ressources propres et la bride mise sur le budget s’expliquent par la crainte des EM que la Commission devienne trop puissante si elle était maître du financement de l’Union et que ce financement était en plus plantureux. <br /><br />
<strong>B2 Un autre grand principe</strong> concernant les finances de l’Union est l’abandon du principe du «<strong> juste retour</strong> ». Si dans le principe il ne devait pas y avoir un lien entre les contributions de chaque EM et les moyens financiers mis à sa disposition via l’action communautaire, la réalité est bien différente, depuis Mme Thatcher, les grands contributeurs exigeant en retour des réductions et des compensations.<br />
Au niveau budgétaire et selon les traités, il n’y a aucune confusion entre le niveau national et le niveau européen ; chaque EM est responsable de sa situation financière, et cela est particulièrement important pour les EM-euro.<br />
Avec la crise de la dette souveraine, l’Union a néanmoins apporté un financement à l’Irlande, au Portugal, à l’Espagne et surtout à la Grèce, par le biais de prêts financés par un emprunt au niveau européen, garanti par chacun des EM-euro. Les EM aidés sont censés le rembourser eux-mêmes, afin de permettre le remboursement de l’emprunt européen sans devoir faire appel à la garantie des EM-euro.<br /><br />
<strong>B3 Innovation du plan de relance :</strong><br />
Avec le plan de relance projeté on innove de deux manières. <br />
D’abord, c’est Union qui fait l’emprunt et ce dernier doit être remboursé par tous les EM via le budget de l’Union, c’est-à-dire par leur contribution au budget européen.<br />
Seconde et très significative innovation, qui est une première, ce sont les EM qui souffrent le plus de la pandémie covid, qui doivent recevoir un financement provenant d’un emprunt au niveau de l’Union, dont une partie sera un don. Ces EM versent leur contribution au budget européen prenant en charge l’emprunt qui a financé ce don mais comme ces EM ne contribuent pas beaucoup, ce sont les plus grands contributeurs au budget qui prendront en charge la majeure partie de ce don.<br />
Comme à l’habitude, il faut trouver un nom pour un nouveau plan, de préférence en anglais : NextGenerationEU. Le plan comporte deux volets : un volet composé de différents Fonds et Programmes à concurrence de 77,5 Mds EUR, et un volet facilité de rétablissement et résilience à concurrence de 672,5 Mds EUR composé à son tour de prêts pour 360 Mds EUR et de dons pour 312,5 Mds EUR. Parmi les bénéficiaires de dons on peut citer trois pays : la France 37,4 Mds, la Pologne 23 Mds, la Hongrie 6,3 Mds.
L’accord sur le budget pluriannuel 2021-2027 prévoit aussi de nouvelles ressources propres pour alimenter davantage ce budget,<br />
-une taxe compensatoire carbone aux frontières extérieures,<br />
-le produit du Emissions Trading System (licences d’émissions de GES),<br />
-une taxe numérique,<br />
-une taxe sur les transactions financières,<br />
-une contribution imposée directement sur les très grandes entreprises,<br />
-une nouvelle base commune pour l’impôt des sociétés.<br />
A côté du plan de relance, un mécanisme financier est déjà en vigueur, à savoir le SURE (Support to Mitigate Unemployment Risk in an Emergency, ou soutien en compensation du risque de chômage dans une situation de détresse). Ce programme rembourse une partie du coût du chômage partiel engagé par les EM en raison de la pandémie covid. Ce programme s’élève à 100 Mds EUR pour la totalité de l’Union qui a émis une obligation sociale sur les marchés et re-prête le produit de l’emprunt aux EM bénéficiaires.<br /><br /></p>
<p><strong>C Retour sur la raison du veto de de la Pologne et de la Hongrie :</strong><br /></p>
<p>Le plan de relance a fait polémique par la menace de veto prononcée par la Pologne et la Hongrie, qui n’ont pas accepté la conditionnalité concernant le respect des valeurs démocratiques pour pouvoir bénéficier des financements. Le projet initial du règlement fixant le budget pluriannuel et le plan de relance contenait une conditionnalité en termes plutôt généraux renvoyant à l’art 7 du traité de Lisbonne. Le Parlement européen a jugé que ceci nécessitait plus de détail, plus de concret et d’explicitation, et une procédure accélérée. Après des négociations tendues entre le Conseil et le Parlement, un accord a été trouvé le 5 novembre 2020 qui intégrait toutes les exigences du Parlement, jusque et y compris un accès direct à la Commission pour des bénéficiaires finaux (universités, étudiants, agriculteurs, ONG) qui, en raison des sanctions, n’auraient pas pu obtenir de leur gouvernement les aides auxquelles ils pourraient prétendre. Lors du Conseil européen du 10 et 11 décembre 2020 l’accord du 5 novembre semble avoir été accepté sans modification, mais accompagné d’une déclaration politique proposée par la présidence allemande disant que le lien direct entre le déboursement de sommes d’argent et le fonctionnement de l’état de droit ne s’applique qu’au budget européen, et que la procédure est objective et traite tous les EM sur un pied d’égalité.<br />
Pourtant, la déclaration dit aussi que dans l’éventualité de l’intention d’un recours en nullité contre le projet de règlement auprès de la Cour de Justice, ce recours aurait un effet suspensif, alors que la procédure ordinaire de la Cour de Justice ne prévoit pas un tel effet. En d’autres termes, cela constitue une invitation ouverte d’intenter un tel recours pour retarder l’entrée en vigueur d’une règle jusqu’au terme de la procédure.<br />
Certaines voix disent que la Hongrie intentera une telle procédure dans l’espoir que l’arrêt n’interviendra qu’après les élections parlementaires hongroises en 2022, ou, après que le gros des moyens financiers de NextGenerationEU ait été déboursé en 2021 et 2022. Autrement dit, comment détricoter le travail de Parlement européen et contourner les bonnes intentions de la Commission.<br />
Ce Conseil européen a également pris la décision de renforcer les objectifs de réduction des GES, et encore une fois les mêmes EM n’ont accepté cette décision que contre la promesse de plus d’aides financières.<br /><br />
<strong>Décidément, les valeurs européennes sont plutôt comprises en termes monétaires par certains...</strong></p>La toponymie en pratique !urn:md5:3edf08d34c4801f19f6f12418d1981c32020-12-11T17:43:00+00:002020-12-11T17:43:00+00:00Roland HaussyHistoire<p>Vally Laget, notre intervenante UNTL en langue provençale et en paléographie nous a rappelé récemment l'ordonnance de Villers-Cotterêts (voir le billet correspondant).<br />
Aujourd'hui, Vally nous donne des explications sur l'origine des mots suivants connus des Nyonsais :<br />
DEVÈS, GALLINARD, MOCHATTE, PIÉ DE VAUX <br />
Régalez-vous !<br /></p> <p><strong>LE DEVÈS :</strong><br />
Lieu dans lequel il était défendu de faire paître les troupeaux. Au XIIe siècle : choses dévées, choses défendues.<br /><br /></p>
<p><strong>CHEMIN DES GALLINARDS</strong> :<br />
Á Nyons, le gallinard, c’est l’arbre de Judée (cercis siliquastrum), qu’il faudrait appeler arbre de Judas, car, dit-on, Judas se pendit à cet arbre. Le mot gallinard fait penser à gallinacé (gallus : coq). Est-ce à cause de la couleur de ses fleurs et à leur disposition sur les branches ? Le nom provençal de l’arbre de Judée : acacia rouge ou gueinié.<br /><br />
<strong>MOCHATTE :</strong> <br />
Ce mot viendrait du provençal machoto (chouette). Une inversion du O et du A aurait donné le nom actuel du quartier. Il y avait une ferme appelée la ferme des machoto, comme me l’a conté une ancienne habitante du quartier. <br /><br /></p>
<p><strong>PIÉ DE VAUX</strong> : <br /></p>
<p>Le mot latin podium (1545 : socle, parapet) désignait un mur épais autour de l’arène surmonté d’une plate-forme où prenaient place les privilégiés. Le mot latin est lui-même emprunté au grec podion (petit pied, hauteur).<br /></p>
<p>En langue d’oc il deviendra puech, puoch, puei et en français puy et gardera la signification de hauteur, d’où Le Puy en Velay (43), Puygiron (26), Puyméras (84).<br />
On passe aisément de puech à pey, pié et même à poët, d’où Peypin (13), Piégros-la-Clastre (26), Piégon (26), Le Poët-Laval (26), Le Poët Sigilat (26). <br /></p>
<p>Quant à Pié de Vaux, quartier situé entre la vallée de l’Eygues et la vallée de Sauve, il signifierait : la hauteur des vallées.<br /><br /></p>
<p>Source : <br />
1- Le Robert : Dictionnaire historique de la langue française.<br />
2- A de Coston : Etymologie des noms de lieu dans la Drôme.<br /><br /></p>
<p>Cette chronique a déjà été publiée dans la revue <em>Terre d'Eygues</em> numéro 40 de 2007.
<a href="https://terre-eygues.net/revue/terre-d-eygues-2007/"><strong>Voir l'ensemble de cette revue</strong></a></p>L'ordonnance de Villers-Cotterêtsurn:md5:ef7613fdab2bab92d3235966b5b9a4012020-12-08T07:30:00+00:002020-12-08T14:34:30+00:00Roland HaussyHistoire<p>Toutes les personnes qui utilisent les archives rendent grâce à François 1er d'avoir promulgué cette ordonnance en 1539 par laquelle le français devint la langue officielle de la France.<br />
Ci-dessous l'article 111 :<br /></p><figure style="display:table; margin:0 auto;"><img src="https://www.untl.net/echanges/public/.Ordonnance_de_Villers_Cotterets_August_1539_chapitre_111_m.jpg" alt="Ordonnance_de_Villers_Cotterets_August_1539 chapitre 111.jpg, déc. 2020" title="Ordonnance_de_Villers_Cotterets_August_1539 chapitre 111.jpg, déc. 2020" /><figcaption> </figcaption></figure><p><a href="https://books.google.fr/books?id=emo9kzpmvlIC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false"><strong>Voir le texte complet de l'ordonnance</strong></a></p>
<p><strong>Vally LAGET, intervenante UNTL en langue provençale et en paléographie, nous parle aujourd'hui de toponymie.</strong></p> <p>Au cours de l’histoire, différents peuples, avec leurs coutumes, leurs langues, leurs comportements culturels et sociaux, ont envahi notre territoire et y ont laissé des traces, notamment en toponymie (du grec, topos, lieu et ónoma, nom). Le nom d’un panneau indicateur, d’une rivière, d’un quartier nous interpelle parfois.<br /></p>
<p><strong>La connaissance des langues régionales est une clé pour la compréhension de la toponymie.</strong><br /></p>
<p>Beaucoup de noms de lieux de Provence sont issus de notre langue provençale. Au XIXe siècle, certains ont été traduits, d’autres adaptés. En France les noms de lieux-dits ont été enregistrés par le cadastre et les cartes d’État-Major au XIXe puis par la commission de l’IGN pour les cartes modernes au 1/25000e.<br /></p>
<p>Le territoire provençal est, grosso modo, marqué par 4 périodes successives représentant 4 couches accumulées de noms venus de langues différentes :<br /></p>
<p>- La période ligure : préhistoire et haute antiquité<br /></p>
<p>- Période gréco-latine : antiquité<br /></p>
<p>- Période provençale : du moyen-âge à nos jours<br /></p>
<p>- Période provençale et française : du XIXe siècle à nos jours.<br /></p>
<p>Les Ligures n’ont laissé aucune trace de leur langue si ce n’est des noms de lieux en « SK » : Venasque, Tarascon… <br />
C’est aussi de l’époque ligure que viendraient les noms de lieux tels que Les Baus, Caromb, Cucuron, Montagne de Cougoir.<br />
Les Grecs fondèrent Phocée et habillèrent à la grecque certains noms ligures tels que Massalia, Kitharista (Ceyreste). Ils créèrent Nikaia et Antipolis (Nice et Antibes).<br />
Les Celtes arrivés par le nord au IVe siècle n’ont laissé que quelques traces, par exemple Bonnieux et Bédarrides.<br />
Les noms gallo-romains en « ACUM », « AC » en français, sont certainement arrivés via le latin : Gigna(Gignac).<br />
Les romains, venus aidés les grecs contre les Ligures entre 181 et 124 avant J-C, s’installèrent définitivement au 1er siècle et firent du territoire une « Provincia » d’Italie.<br /></p>
<p>De nombreux noms de lieux provençaux ont pour origine le nom du fondateur du domaine agricole, la villa, ainsi les noms en « AN », « ANE » comme Aubignan, Barbantane, la quartier des Antignans à Nyons.<br />
Viennent aussi du latin Aix (Aquae Sextiae, les eaux de Sextius), Fos (fossis marianis, (les fosses marines).<br />
À la fin du Ve siècle la Provincia fut relativement épargnée par les invasions germaniques car peu de toponymes ont cette origine. Allemagne (04), un groupe d’alamans a dû s’installer là, La Fare (la famille).<br />
Entre le Ve et le IXe siècle le latin parlé dans la Provincia se transforma et devint le provençal. Les noms latins ou latinisés suivirent la même évolution. Le provençal évolua en passant par le provençal ancien puis moyen jusqu’au provençal moderne et contemporain du XIXe siècle Massilia en latin devint ainsi Marselia puis Marsiho (Marseille), Balma devint Bauma puis Baumo (grotte).<br />
Pour les noms de lieux moins connus ou locaux, il fallut attendre la francisation effective de la Provence. Mais dans la vie quotidienne le français ne supplanta le provençal qu’au XXe siècle. Ce fut donc en provençal que furent créés, ou réadaptés, les nouveaux noms de lieux-dits pendant près de 1000 ans.<br />
Les formes françaises actuelles sont des traductions ou adaptations parfois maladroites. En voici quelques exemples :<br />
- L’enquêteur a pris une réponse ponctuelle pour un nom de lieu : Justamont (84) qui signifie juste là-haut<br />
- Des déformations pour raccrocher les noms locaux à des mots français : Les Crottes, actuellement Crots (05), pour Lei Croto (les caves) - Le Trou des Belles à Venterol pour Lou Trau dóu Bòli (le bòli étant un endroit où poussent des joncs) - Le Pilon du Roi (13) pour Lou Pieloun dóu Roure (Le pic du Chêne).<br />
- Des orthographes aléatoires : Le Barroux (84) pour L’Aubarrous - Lis Arnaveaux (13) pour Leis Arnavèu (les paliures) – Les Issambres (83) pour Lei Sambro (creux de rocher)<br />
- Des traductions assez correctes, par exemple Colline pour Colo qui rendent le territoire plus compréhensible pour celui qui ne connait pas la langue régionale.<br />
- On a aussi une proportion significative de noms locaux adaptés au milieu naturel et culturel : Bouchet de bosk (bois) –Blaches de blacas (chêne blanc) – Rouvière (bois de chêne rouvre) – Ermes (friches, landes) –Les Ouches, Les Auches, Les Hortz (terre labourable) – La Canebière (de canebe chanvre) – le Maupas (mauvais passage), etc.<br /></p>Pèr Sant-Clemènt, l’ivèr met uno dènturn:md5:f5fb4a0ddc6c85bb38853869120db3e92020-11-23T14:30:00+00:002020-11-23T14:30:00+00:00Roland HaussyHistoire<p>Le saint de ce jour, 23 novembre, est Saint Clément.<br />
Qui était-il ?<br />
<em>Marie christine Haussy, intervenante UNTL en histoire de l'art, nous en raconte l'histoire.</em><br />
Vous remarquerez une ressemblance avec l'histoire de Saint Veran, racontée hier.<br /></p> <p><strong>Clément est le premier évêque de Metz (IIIe siècle)</strong><br /></p>
<p>L'Eglise de Metz fut fondée aux alentours de 280 par saint Clément alias Titus Flavius Clemens, sénateur romain issu d’une famille importante.<br />
Chargé par l’empereur Néron de persécuter les chrétiens, il ne tarde pas à se convertir à la nouvelle foi et à se faire baptiser. <br />
Une fois sacré évêque, il se voit confier Metz (Divodurum), la cité des Médiomatriques. <br />
Plusieurs miracles lui sont attribués : <br />
Il ressuscite Materne, son condisciple, ce qui entraine la conversion des populations locales, puis la fille du roi Orius.<br />
Mais le plus important fut sa victoire sur un énorme dragon du nom de Graouilly qui sévissait alors à Divodurum et terrorisait la population. <br />
Celui-ci était particulièrement impressionnant avec son corps recouvert d’écailles et qui pouvait voler dans les airs tel un gigantesque oiseau, grâce à une paire d’ailes de chauve-souris géante.<br />
À la demande d’Orius, Clément se rend là où le monstre a pris son refuge.<br />
Il arrive à l’amphithéâtre gallo-romain de Metz, domicile du dragon et se précipite sur le monstre, l’encerclant de son étole. <br />
Pétrifié, le Graouilly se met à le suivre jusqu’à la Seille, dans laquelle il se jette avec sept petits Graouilly, juste après que le saint homme se soit signé.<br />
C'est une histoire typique de la symbolique du paganisme (ici représenté par l’amphithéâtre gallo-romain) vaincu par un saint homme.<br /><br /></p>
<p><img src="https://www.untl.net/echanges/public/Blog/.471px-Sceau_abbaye_Saint-Clement_1300_m.jpg" alt="471px-Sceau_abbaye_Saint-Clément_1300.jpg, nov. 2020" style="display:table; margin:0 auto;" title="471px-Sceau_abbaye_Saint-Clément_1300.jpg, nov. 2020" />
Sceau de l’abbaye de Saint-Clément vers 1300.<br /><br /></p>
<p><img src="https://www.untl.net/echanges/public/Blog/.860_index_m.jpg" alt="860_index.jpg, nov. 2020" style="display:table; margin:0 auto;" title="860_index.jpg, nov. 2020" /><br /></p>
<p><img src="https://www.untl.net/echanges/public/Blog/.aaYl12k9eIg2qlLM6_gTePymrJg_640x480_m.jpg" alt="aaYl12k9eIg2qlLM6_gTePymrJg@640x480.jpg, nov. 2020" style="display:table; margin:0 auto;" title="aaYl12k9eIg2qlLM6_gTePymrJg@640x480.jpg, nov. 2020" /><br /></p>
<p>Sculptures de la cathédrale de Metz</p>Tout savoir sur Saint Véranurn:md5:eef2877a2ebbed99a3aee75229161a362020-11-22T14:15:00+00:002020-11-22T14:15:00+00:00Roland HaussyHistoire<p>Connaissez-vous Veran ?<br /></p>
<p>Non pas le ministre, mais l'évêque !<br />
La commune de Saint-Veran lui doit son nom.<br />
Située à 2 042 m d'altitude, dans le Queyras, elle est qualifiée de « commune la plus haute d'Europe ».</p> <p><strong>La légende de Saint-Veran</strong><br /></p>
<p>Au VIe siècle un dragon ravageait la région de Cavaillon.<br /></p>
<p>Cette Coulobre était une créature ailée qui vivait dans l’exsurgence de la Sorgue. Elle s’unissait avec des dragons qui l'abandonnaient ensuite, la forçant à élever seule les petites salamandres noires tachetées d'or dont elle accouchait. <br /></p>
<p>Le monstre cherchait désespérément un nouvel époux mais sa laideur repoussait tous les prétendants.<br />
''
Outre son énorme grosseur, il était tout couvert d’écailles impénétrables à toutes sortes de traits ; son dos bigarré d’une multitude de couleurs jetait une lueur effroyable ; ses yeux rouges et étincelants ressemblant à deux soupiraux d’une fournaise ardente, et quand il ouvrait sa gueule pour hurler, on en voyait sortir une haleine fumeuse qui faisait juger de loin qu’il vomissait des flammes »
Les gens de la région, effrayés, demandèrent à l’évêque Véran de Cavaillon de les délivrer de ce monstre…
Chanoine François Mathieu, 1665''<br /></p>
<p>On disait que cet évêque était pourvu de grandes vertus en sorte que, souvent, avec la grâce de Dieu bien sûr, il guérissait les malades par un signe de croix (<em>ce n’est malheureusement pas le cas de notre Veran d’aujourd’hui</em> !)<br />
<img src="https://www.untl.net/echanges/public/Blog/.Cavaillon-Cathedrale-Mignard-Pierre_m.jpg" alt="Cavaillon-Cathédrale-Mignard-Pierre.jpg, nov. 2020" /><br />
Saint Veran, peinture de Pierre Mignard dans la cathédrale de Cavaillon.<br /></p>
<p>''Muni du signe de croix, Véran s’avança dans la caverne, commanda au dragon de venir se présenter devant lui. L’animal sortit et vint se coucher à ses pieds. Le prêtre l’épargna mais l’enchaîna et le traîna jusqu’au pied du Luberon. Là, lui ordonnant de quitter la région et de plus faire de mal aux habitants et à leurs bêtes, il lui rendit la liberté.
Chanoine François Mathieu, 1665''<br /></p>
<p>La bête immonde s'envola vers les Alpes où elle s'en fut mourir. <br />
Le village de Saint-Veran aurait été son lieu de chute. Le monstre se trouve d'ailleurs statufié sous le porche de l'église.<br /></p>
<p>Mais la tradition dit que c’est en fait Pétrarque (cf le billet du 19/11/2020 sur la peste de 1347) qui la chasse quand elle s'est attaquée à sa Laure ! La moindre des choses !<br />
<em>Notons à ce propos que Sophie Bentin-Féraud, notre intervenante en histoire de l'art, nous parlera de Pétrarque au cours du premier trimestre 2021 !</em><br /></p>
<p>Selon une tradition immémoriale, Saint Veran fut inhumé dans l’église de Fontaine-de-Vaucluse qui lui est dédiée et qui conserve encore le sarcophage mérovingien qui paraît être son tombeau : il a dans sa main un parchemin de son cru en occitan qu'on essaie encore de déchiffrer : <em>on y parlerait d'une méchante sorcière, La Buzin, et d'un virus pestiféré le SARS CoV2 mais ce n’est pas attesté ?</em><br />
Ses reliques ont été transférées dans la cathédrale de Cavaillon en juillet 1321, en présence de Pétrarque.<br /></p>
<p>Il est à signaler qu’à Fontaine-de-Vaucluse, en remontant le sentier qui mène à la source, on croise le Traou dou Couloubre. <br />
On y voit, avec juste raison, le symbole de la lutte de l'évêque contre les anciens cultes. La falaise dominant la fontaine où se trouve encore la Vache d'Or, devait être le lieu d'un antique culte pastoral célébrant la force et la forme de l'eau et de la pierre.
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<p><em>Sur une idée, et avec la collaboration de Gilbert Edelin</em></p>La peste noire en 1347urn:md5:4e4c79fee74d7c1a925ca348cb3443262020-11-19T15:30:00+00:002020-11-19T15:30:00+00:00Roland HaussyHistoire<p>Il y a eu bien pire que l’année 2020.
Ecoutez donc Pétrarque se plaindre de l’année 1348, douze mois pendant lesquels « la mort trancha de sa faux impitoyable la vie des créatures les plus adorables » (Laure, sa bien-Aimée, est morte de la peste noire en 1348 en Avignon alors qu'il était en Hongrie)</p> <p>La peste noire a sévi entre 1347 et 1361 et a tué 1/3 des Européens.<br /></p>
<p>Elle venait de l'Orient par la Méditerranée.<br /></p>
<p>Une très bonne et courte émission (26 minutes) de Patrick Boucheron sur Arte dans la série "Quand l'histoire fait dates" explique que les traces de cette pandémie ne se retrouvent que dans les vides des archives.<br /></p>
<p><a href="https://www.arte.tv/fr/videos/069117-004-A/quand-l-histoire-fait-dates/"><strong>Consultez cette vidéo</strong></a><br /><br />
En voici quelques échos :<br /></p>
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<p>Ce sont des villes jonchées de morts, des maisons vides, partout une affreuse solitude…<br /></p>
<p>Le poète et humaniste florentin, profondément marqué par l’épidémie, qui lui a volé des amis et sa muse et amoureuse, Laure de Sade, ne se rappelait jamais ces moments « sans verser une larme ».<br />
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<p>« La postérité pourra-t-elle croire à tant de malheurs, lorsque nous y croyons à peine, nous qui en avons été témoins <a href="https://www.untl.net/echanges/index.php?post/2020/11/18/…" title="…">…</a> ? »<br /></p>
<p>Pétrarque s’adresse à nous, semble-t-il, nous qui avions jusqu’à présent considéré le passé avec détachement : « Heureux nos arrière-petits-fils qui n’auront pas vu ces calamités, et qui peut-être regarderont comme une fable le récit que nous en faisons. »
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<p><em>Une conférence sur la peste en Moyenne Vallée du Rhône entre 1348 et 1720 prévue dans le cadre des Jeudis de l'Université devait avoir lieu en décembre 2020. Elle est reportée...</em><br /><br /></p>
<p><em>Billet suggéré par un de nos lecteurs, Gilbert Edelin, qui a publié des poèmes dans ce blog (cf le 8 avril 2020)</em></p>